Sida Biosynex

Le virus de l’immunodéficience humaine ou VIH est un rétrovirus responsable du SIDA. Il cible des cellules immunitaires, principalement les lymphocytes T CD4+. La réplication du VIH se produit à l’intérieur de ces cellules immunitaires. Cette colonisation endommage et entraîne la disparition des lymphocytes T CD4+ nécessaires au bon fonctionnement du système immunitaire.

Une immunodéficience s’installe alors progressivement chez les sujets infectés entrainant le décès chez les personnes non traités principalement suite à des infections opportunistes ou à un cancer.

Le stade le plus avancé de l’infection est le SIDA. En l’absence de traitement, il apparaît environ 10 ans après l’infection, bien que ce délai varie fortement selon les personnes. La sévérité de la maladie s’évalue par une numération des CD4 <200 cellules/mm3 ou une manifestation clinique caractéristique.

Il existe 2 types de VIH, VIH-1 et VIH-2. Le VIH‑2 est moins virulent, moins transmissible et sévit principalement en Afrique de l’Ouest. 

Beaucoup de personnes confondent le VIH et le SIDA.

Ce n’est pourtant pas la même chose !

VIH = Virus de l’Immunodéficience Humaine
SIDA = Syndrome de l’Immunodéficience Acquise

Le VIH est le virus responsable du SIDA, le dernier stade de la maladie en absence de traitement. Ce stade se caractérise par l’apparition de certains cancers, d’infections ou d’autres manifestations cliniques sévères à long terme.

Le virus

Les différentes phases de l’infection sans traitement

Avec de plus en plus de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral, la plupart des personnes vivant avec le VIH n’atteindront pas le stade SIDA.

PREMIÈRE PHASE

PRIMO-INFECTION

Durée : quelques semaines

Le virus commence à envahir l’organisme et s’attaque à des cellules du système immunitaire (notamment les lymphocytes T CD4+). En utilisant la machinerie cellulaire de ces cellules, il fabrique des copies de lui-même. La charge virale augmente alors très rapidement tandis que le taux de lymphocytes T CD4+ chute fortement. Le système immunitaire commence à combattre le VIH et commence à fabriquer des anticorps contre le virus. C’est la séroconversion. Des symptômes pseudo-grippaux (non spécifiques à l’infection au VIH) peuvent apparaitre chez plus d’une personne sur deux.

DEUXIÈME PHASE

LATENCE CLINIQUE

Durée : 10 ans en moyenne

Le virus continue de se multiplier mais la charge virale reste faible. Le taux de lymphocytes T CD4+ continu de chuter lentement et régulièrement. Lorsqu’il atteint un niveau ne pouvant plus contrôler la multiplication virale, la charge virale va réaugmenter. Cette phase est généralement asymptomatique.

TROISIÈME PHASE

SIDA

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Le stade SIDA se définit par un taux de lymphocytes T CD4+ inférieur à 200/mm3 ou une manifestation caractéristique d’un stade clinique III ou IV. Le système immunitaire, totalement affaibli, ne peut plus lutter contre le développement d’infections opportunistes ou de cancers. En l’absence de traitement, l’évolution est rapidement mortelle.

Epidémiologie

En 2021 à travers le monde
  • 38,4 millions personnes vivent avec le VIH dont 5,9 millions qui l’ignorent

  • 650 000 décès dans le monde

  • Dans la région Europe de l’OMS, plus d’un diagnostic sur deux survient à un stade avancé de l'infection, lorsque le système immunitaire est déjà affaiblit.

Le virus

Les différents moyens de transmission

Le VIH se transmet par contact direct avec certains fluides corporels d’une personne infectée comme le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, le liquide séminal, le liquide anal ou le lait maternel. Il existe donc 3 modes de transmission du VIH :

• Voie sexuelle : principal moyen de contagion
• Voie sanguine : concerne particulièrement les utilisateurs de drogues injectables et les professionnels de santé
• Mère à enfant : lors de la grossesse, à l’accouchement et/ou à l’allaitement


Indétectable=Intransmissible


Une fois qu’une personne est séropositive, elle le reste à vie, même sous traitement. Mais lorsque la charge devient indétectable grâce au traitement, le virus n’est plus transmis. Il est alors important de commencer le traitement le plus tôt possible après l’infection afin de prévenir la transmission du virus.

Les larmes, la sueur, la salive et l’urine ne sont pas des fluides corporels contaminant. Il n’y a donc aucun risque d’être infecté par exemple lors d’un baiser, d’un câlin ou le partage d’un verre.

Le risque de contracter le VIH est :

  • 35 fois plus élevé chez les personnes qui s'injectent des drogues.
  • 14 fois plus élevé chez les femmes transgenres.
  • 30 fois plus élevé pour les travailleur-euse-s du sexe.
  • 28 fois plus élevé pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.